(Tiré des livres "Le SPHINX, Porte ouverte sur l'Initiation égyptienne"
et "KHEOPS, Secrets et mystères de la Grande Pyramide")
Depuis 3000 ans, les voyageurs qui ont visité la Basse Egypte se sont toujours émerveillés devant les grandes pyramides. Symbole d’éternité, celles-ci sont toutes situées à la limite du désert libyque, sur la rive occidentale du Nil. L’une d’entre elles, la plus grande et la plus mystérieuse, fut classée par Philon de Bysance, parmi les 7 Merveilles du Monde Antique. Il s’agissait de la Pyramide attribuée au pharaon Khéops qui fut le second roi de la IVe dynastie (2650 avant notre ère). Cependant, malgré ses 146 mètres de hauteur et la rigueur mathématique de ses proportions, celle-ci ne peut à elle seule, motiver un tel engouement. C’est pourquoi il convient d’analyser tous les éléments composant la nécropole de ces rois qui délibérément ont choisi cet emplacement pour y implanter leurs demeures d’éternité, selon un plan pré-établi que semble confirmer la cosmologie, la géographie et l’histoire de l’Egypte.
L’Egypte est un don du Nil écrivait Hérodote, ce grand voyageur grec du Ve siècle avant notre ère. Mais elle n’est pas que cela car la permanence de ses institutions religieuses s’explique aujourd’hui par de troublantes coïncidences géographiques et cosmogoniques.
La position géographique du plateau de Giseh où sont implantées les trois plus grandes pyramides d’Egypte correspondrait au point d’intersection du 30e parallèle et du méridien zéro que la France et l’Angleterre se sont longtemps et arbitrairement disputés. Ce méridien zéro est une ligne imaginaire joignant les pôles Sud et Nord de la Terre, ayant pour particularité de couper en leur milieu les terres émergées de la planète. Or le seul méridien qui, conjugué avec le 30e parallèle, sépare en quatre surfaces égale la superficie des terres émergées est celui qui relierait les pyramides entre elles.
La pyramide a toujours été l’élément central d’une nécropole, ce qui a longtemps fait supposer qu’elle n’était qu’un tombeau. Mais ce qui pourrait être vrai pour un certain nombre d’entre-elles n’est pas attesté en ce qui concerne celle de Khéops.
Si la forme de sépulture pyramidale en pierre est née sous le règne du Pharaon Djoser, premier roi de la troisième dynastie, ce symbole existait déjà bien avant dans l’écriture hiéroglyphique et dans l’esprit de géométrie sacrée des Anciens égyptiens. C’est l’architecte Imhotep qui imagina de construire une première pyramide haute de 62m50, en surélevant le mastaba royal et en le modifiant pour y accueillir plusieurs illustres dignitaires.
Des rois qui succédèrent au Pharaon Djoser, il ne reste que quelques caveaux non significatifs. Cependant, si l’on attribue à Houni, qui fut le dernier roi de cette dynastie, la construction inachevée d’une pyramide à Meïdoum, cette hypothèse est peu vraisemblable car aucun roi n’a jamais achevé ni occupé une pyramide construite par son prédécesseur. C’est donc le Pharaon Snefrou, fondateur de la quatrième dynastie, qui se l’attribua.
Le roi Snéfrou, père de Khéops fut quant à lui le plus grand bâtisseur de tout l’Ancien Empire. Il fit construire deux autres pyramides. La première appelée « Rhomboïde » se situe à Dashour Sud, tandis que la seconde, la pyramide rouge, est à Dashour Nord. Ces trois complexes funéraires considérés comme des essais peu concluants, introduisent la perfection de la suivante ; celle du roi Khéops.
Il n’y a guère de place pour le hasard dans les sciences égyptiennes. Jusqu’à leur religion qui derrière son aspect polythéiste cache un dieu unique, principe universel invisible mais qui se manifeste sur la terre symbolisé par des personnages polymorphes. C’est pourquoi les égyptiens, Astronomes et très observateurs de la nature, ont très vite compris que la vie leur venait du cosmos, que ce qui était en bas était à l’image de ce qui était en haut, et qu'au-dessus de leur tête coulait un grand fleuve, image céleste de la Vallée du Nil. Ils ont alors implanté leurs édifices sacrés sur les berges du Nil, comme l’étaient les étoiles le long de la voie lactée.
C’est sous l’Ancien Empire que furent construits les premiers édifices en pierre, et notamment la ville de Memphis située en Basse Egypte. Cosmologiquement parlant, à cette époque (2700 avant J.-C.) c’était l’ère du Taureau. Curieusement, ils implantèrent leur capitale en un lieu qui, dans leur ciel, correspondait à la constellation du Taureau, et ils prirent pour dieu tutélaire le Taureau Apis.
Coïncidence ? Si nous nous reportons à la carte du ciel, au Nord de la constellation du Taureau se trouve la constellation d’Orion, composée de trois étoiles alignées dont une, la plus au Sud, est très légèrement décalée vers l’Est, et une dernière étoile nettement plus brillante visible à l’Est des trois autres. Sur la Terre, au Nord de Memphis se situe la nécropole de la quatrième dynastie, composée de trois pyramides alignées dont la plus au Sud est légèrement décalée vers l’Est. A l’Est de ces trois pyramides se trouve le Grand Sphinx, gardien de la nécropole.
Autre coïncidence ! Quelques centaines d’années plus tard, sous le Nouvel Empire, la capitale de l’Egypte fut déplacée à Karnak, l’actuel Louxor qui dans le ciel correspondait à la constellation du Bélier. A cette époque était l’ère du Bélier, et le dieu tutélaire était Amon, représenté en Sphinx Criocéphale, c’est-à-dire avec une tête de Bélier.
Une dernière coïncidence introduisant le sujet sur les Pyramides concerne le Grand Sphinx. Celui-ci, tourné vers l’Orient regarde très exactement en direction de la constellation du Lion. Cela n’indique pas qu’il fut taillé pendant l’ère du Lion, c’est-à-dire environ 9800 ans avant notre ère, mais plutôt qu’il symbolise un événement qui s’est passé à cette époque. En effet, le grand cataclysme que nous appelons aujourd’hui « le déluge » s’est abattu sur la Terre il y a environ 12000 ans, pendant l’ère du Lion. Tous ont péris sauf peut-être un petit nombre d’Initiés qui prévenus par les Oracles ont pu sauver leur vie. Le passage de Noé dans l’Ancien Testament se retrouve également dans les légendes égyptiennes, et la déesse Sekhmet à tête de lionne, anéantissant l’humanité non respectueuse des lois de son père, le dieu Rê peut aussi s’y rapporter.
Nous trouvons également la carte des constellations dans le zodiaque égyptien de Denderah. Il est curieux d’y trouver le Lion posé sur un serpent, signe d’eau symbolisant une barque. D’autre part, nous savons que le calendrier égyptien commence en juillet avec l’inondation qui, au terme d’une desséchante saison d’été venait fertiliser la vallée du Nil, sous le signe zodiacal du Lion.
C’est ainsi que le Sphinx à une tête humaine et au corps léonin devint le gardien de la nécropole et des seuils interdits. Il symbolisait le chaos, le passage entre la vie profane et la mort, la résurrection d’une humanité, entièrement consacrée aux lois de la nature. Pour les prêtres égyptiens rendre un culte au dieu symbolisant les forces cosmiques et à tous ses principes manifestés sur la Terre était un devoir de survie. Aussi, le Sphinx, vigilant gardien de la nécropole des élus, symbolisait l’initiation aux mystères des quatre éléments et de la résurrection des morts par le passage du monde corporel à celui d’énergie.
Le plateau de Giseh est l’un des sites les plus mystérieux de la planète, et ses monuments sont toujours considérés comme des archétypes architecturaux. Chaque jour, au fil des recherches, nous y découvrons de nouveaux éléments permettant de recomposer ce vaste puzzle conçu par une intelligence que certains n’hésitent pas à qualifier de supérieure.
Nous y trouvons donc le Sphinx trônant majestueusement à l’entrée de la nécropole. Face aux grandes pyramides, il paraît tout petit. Pourtant, si l’on s’en tient au monument proprement dit, nous savons que sa hauteur est de 21 mètres, soit l’équivalent d’un immeuble de 7 étages, que sa longueur est de 72 mètres et sa largeur de 24 mètres. Sa tête est haute de 9 mètres pour une largeur de 4 mètres 50. Ses oreilles mesurent 1 mètre 80 et sa bouche a une largeur de 2 mètres 40. Son corps massif est aujourd’hui recouvert de plusieurs couches de maçonnerie, et les égyptologues ne peuvent encore définir si à l’origine son corps était sculpté dans la masse ou s’il fut complété par des pierres de parement. Ce que l’on sait avec certitude, c’est que les différents restaurateurs du Sphinx, mis à part ceux d’aujourd’hui, ont toujours considéré la restauration de leurs prédécesseurs comme sacrée et sans jamais l’ôter, l’ont complété, voir recouverte sous leurs propres restaurations.
Les égyptologues d’avant guerre ont prétendus, non sans preuve, que sous ce monument pouvait avoir existé des salles souterraines reliées à la Grande Pyramide par des galeries cheminant sous le plateau de Giseh. La stèle posée entre les pattes du Sphinx par le roi Thoutmosis IV tendrait à le démontrer. D’autres stèles toutes aussi explicites montrent également le Sphinx sur un piédestal sur lequel figure une porte. D’autre part, le calepinage des pierres de parement trouvé sur son flanc Nord lors de récents travaux de restauration autorise à penser qu’une porte y avait été grossièrement rebouchée sous le règne du même roi. Une galerie trouvée derrière le dernier parement, au niveau de la queue et s’enfonçant verticalement sur 9 mètres reste encore béante aujourd’hui. Celle-ci, d’un diamètre inférieur à un mètre est bouchée par des détritus et ne semble pas avoir été utilisée comme passage. Les archéologues égyptiens interrogés sur l’ancienneté de cette galerie et sur sa fonction prétendent qu’il s’agit d’un trou borgne datant de l’origine du Sphinx, utilisé pour assécher la pierre. Si, comme il est probable, le Sphinx a été taillé dans l’épaisseur de calcaire formant le plateau de Gizeh, ce n’est pas un trou borgne creusé sur son flanc qui va éviter les remontées d’humidité des nappes phréatiques. Il s’agit vraisemblablement d’une conduite d’aération pour des salles creusées sous le Sphinx.
Autour du monstre, en direction des pyramides, on peut voir différents puits creusés à plus de 30 mètres de la surface du sol. Certains sont répertoriés depuis longtemps, tel le puit de Campbell, d’autre ne le sont que depuis peu comme celui improprement appelé le puits d’Osiris. Ceux-ci, creusés durant les travaux de construction des pyramides pour y puiser l’eau nécessaire à la boisson des ouvriers et à la préparation des ciments de calcaire, ont également été utilisés pour creuser des galeries et évacuer leurs déblais. A l’image de celui d’Osiris ces puits de service ont vraisemblablement eu une autre fonction d’ordre initiatique, comme en témoignent les différents objets trouvés épars en différents endroits. Ces puits reliés les uns aux autres par des galeries formaient un réseau souterrain comparable à un labyrinthe.
Fréquemment, à l’occasion de travaux d’aménagement du site, on découvre des tronçons de galerie qui, après quelques mois disparaissent, détériorées par les enfants qui y jouent librement au risque de se blesser.
A quelques centaines de mètres du Sphinx se trouve la Grande Pyramide attribuée au Pharaon Khéops. Outre sa parfaite orientation sur les quatre points cardinaux, ses proportions harmonieuses et une hauteur inégalée de 146 mètres, c’est surtout l’agencement de son infrastructure qui la différencie de toutes les autres.
Il a fallu 20 ans pour construire cette pyramide. 10 furent consacrées à l’édification de sa chaussée montante, qui permettait d’acheminer du Nil jusqu’à pieds d’œuvre les matériaux qui n’étaient pas disponibles sur le site. Bien qu’aucun témoignage ne nous soit parvenu concernant les méthodes utilisées pour entasser toutes ces pierres les unes sur les autres avec autant de soin, nous savons aujourd’hui quels étaient les outils des carriers, leurs moyens techniques et de quelle façon ils transportaient les pierres.
Aujourd’hui, on accède au cœur de ce monument par une galerie creusée à une douzaine de mètres du sol périphérique, par les prêtres durant la première période intermédiaire succédant à la sixième dynastie. Rebouchée sous Ramsès II, elle fut redécouverte par le calife de Bagdad Al Mamoun en l’an 815 de notre ère. Cette galerie ne peut avoir été creusée sans connaître l’architecture intérieure de la Pyramide car partant à une dizaine de mètres du plan symétrique Nord-Sud, elle débouche juste à l’endroit contournant les bouchons de granit qui condamnait l’accès aux chambres supérieures.
A ce carrefour imprévu dans les plans initiaux, quelques marches mènent à une descenderie, qui s’enfonce à 35 mètres en dessous du niveau du sol sur une distance d’une centaine de mètres. Celle-ci mesurant moins d’un mètre sur un mètre rejoint une salle souterraine d’apparence inachevée, que l’on atteint par un dernier effort quasiment allongé dans un ultime boyau. Seuls quelques détails permettent de constater que cette salle n’a pas été abandonnée en cours de construction. Deux symboles grossièrement taillés trahissent la fonction initiatique de cet endroit. Il s’agit d’un hiéroglyphe signifiant l’horizon (rappelons que la pyramide était surnommée l’horizon de Khéops), et d’une forme osiriaque allongée montrant le but à atteindre. Au milieu de cette salle se trouve un puits partiellement rebouché, et faisant face à l’entrée, une autre galerie tout aussi exigüe se terminant 9 mètres plus loin par un mur maçonné. Etait-ce l’entrée venant du Sphinx ? Le mystère reste entier.
Il ne reste plus qu’à faire le parcours à l’envers Au passage nous découvrons une niche, dans laquelle se trouve un bloc de granit rose d’Assouan. Un peu plus loin, une autre petite niche présente une trouée dans son plafond. C’est vraisemblablement le passage qui avait été utilisé par les prêtres chargés du scellement définitif de la pyramide après les obsèques du roi. A l’extrémité de ce couloir, se trouve une autre entrée qui cette fois est d’origine. Située à 15 mètres hauteur et à 7 mètres de l’axe vertical, afin d’éviter qu’en cas de pluie le ruissellement ne pénètre pas jusqu’à la chambre souterraine. Cette entrée a des proportions surprenantes. Pour une ouverture d’à peine un mètre carré d’énormes chevrons la protège, ainsi que trois imposants linteaux. Un rapide calcul permettant de démontrer qu’un simple linteau d’un mètre de hauteur suffirait à protéger cette entrée, nous examinons plus attentivement le calepinage de ces pierres et constatons que les linteaux ne sont en fait que des plaques bouchons posées contre une paroi, couvrant vraisemblablement une autre entrée. Sous les chevrons, nous retrouvons le hiéroglyphe de la chambre souterraine représentant l’horizon, ce qui nous conforte dans l’hypothèse d’une entrée souterraine signalant l’identité de la pyramide.
La galerie ascendante menant vers les salles supérieures de la pyramide serait close aujourd’hui par les blocs de granit gris que l’on peut apercevoir au-dessus des marches menant de la galerie du calife Al Mamoun vers le couloir descendant de la chambre souterraine. Et au plafond de ce même couloir. A partir de ces blocs, monte une galerie à peine plus grande de celle que nous venons de quitter. Après une quarantaine de mètres d’ascension avec une pente de 50 %, cette galerie débouche sur un carrefour menant d’une part sur une Grande Galerie, et d’autre part vers la chambre dite de la Reine et vers un puits creusé verticalement dans la roche débouchant près de la chambre souterraine. Après un parcours horizontal long de 33 mètres nous débouchons dans un salle rectangulaire au plafond composé de chevrons en pierre calcaire de Tourah. Dans cette pièce complètement vide se trouve une niche à encorbellement dans laquelle a pu être installée une statue debout. La galerie qui se trouve dans le mur Est ne semble pas avoir été creusée à l’origine, et peut l’avoir été par les pilleurs de trésors. Devant la niche, on peut encore voir sur le sol, l’emplacement d’une table d’offrande. Cette salle qui fut probablement ventilée par les canaux découverts bouchés dans la première moitié du XVIIe siècle par le professeur d’astronomie john Greaves, a pu être utilisée pour la cérémonie de transfert du Ka entre le roi mort muré pendant 70 jours dans le cercueil de pierre de la chambre du roi et son successeur, en prière devant la représentation symbolique de son dieu.
Encore un fois il faudra revenir en arrière pour poursuivre notre ascension vers le Saint des Saints. Nous arrivons dans la Grande Galerie, sorte de long couloir haut de 9 mètres dont les murs à encorbellement viennent se rejoindre sur un plafond à redans. En y regardant de près, plusieurs choses attirent notre attention. La banquette courant de chaque côté de la galerie est percée de deux fois 28 mortaises. Or nous savons que Khéops fut le 28e roi à partir de Menès, l’unificateur de la Haute et de la Basse Egypte. Il pourrait donc s’agir de points d’ancrage pour une galerie de statues représentant ses prédécesseurs ! Mais nous voyons également qu’à mi-hauteur de la galerie courent du Nord au Sud des engravures laissant à penser qu’un platelage provisoire avait été posé, soutenu par des bastaings reposant dans les mortaises.
Confirmant cette hypothèse, les pierres du mur Sud, au niveau de ce platelage sont parfaitement jointives, ce qui démontre qu’elles ont été posées de l’intérieur de la galerie vers l’extérieur. A contrario, les pierres du mur Nord ont été posées de l’extérieur vers l’intérieur, laissant sur leur périphérie un bourrelet de ciment. Nous affinons donc notre hypothèse concernant une seconde galerie sous les chevrons de l’entrée Nord de la pyramide.
Au Sud de la Grande Galerie se trouve une chambre de herses, dernier rempart avant d’accéder à la chambre funéraire. Alors que partout ailleurs dans la pyramide, les plafonds sont constitués par des grandes dalles de calcaire fin, le plafond de la chambre des herses est en granit d’Assouan. Il semble que cela puisse signifier qu’au-dessus de ces dalles repose un poids conséquent, un sarcophage de granit peut-être, d’autant que le niveau de ce plafond correspond parfaitement au niveau du platelage de la Grande Galerie.
Nous pénétrons ensuite dans la chambre funéraire par un passage étroit et bas, dont les dimensions interdisent le passage d’un quelconque sarcophage. Pourtant, le seul mobilier présent est justement un sarcophage dont les dimensions ne permettent pas d’y installer une momie et ses trois sarcophages de bois, à moins que Khéops ait été un nain, ce qui n’était pas le cas. Ce sarcophage sans aucune inscription offre la particularité d’être en granit rose d’Assouan, et son volume intérieur est rigoureusement de la moitié de celui de la pierre dans laquelle il a été taillé. Les murs, le sol et le plafond plat sont constitués de grandes dalles et poutres en granit rose d’Assouan. Ce matériau ayant pour qualité de réfléchir les sons et les ondes, il semble que la vocation de cette salle avait un rapport avec l’énergie. Deux conduits maçonnés y apportent de l’air neuf, démontrant que cette chambre était un lieu de vie, contrairement aux autres pyramides où les chambres funéraire n’en comportaient jamais. Nous savons par l’égyptologue Davidson qu’au dessus du plafond se trouvent 5 chambres de décharge superposées, le plafond de la plus élevée étant constituée de chevrons en granit, le tout pesant plus de 1500 tonnes. Un calcul simple démontre la phénoménale organisation des égyptiens en matière de levage. Nous savons que chacune des pierres formant le plafond pèse environ 56 tonnes. La charge pouvant être véhiculée par un homme est à peu près de 50 kilos. Il faut donc 56 000 kg / 50 kg = 1120 hommes tirant ensemble pour monter ces pierres à 46 mètres au-dessus du niveau du sol.
Pourquoi avoir posé des chevrons au-dessus de la dernière chambre de décharge sinon pour répartir les forces qui s’exercent ainsi sur une plus grande surface. Sans doute aussi pour protéger une autre chambre accolée à celle qui nous occupe, et dont le plancher se trouverait deux mètres plus haut. Bien sûr, l’existence de cette chambre reste hypothétique, mais il faut bien admettre que ces nombreuses coïncidences peuvent former un tout début de preuve.
Dans un essai sur les connaissances anciennes, en rapport avec la médecine d’Asclépios, il est dit que deux choses alignées déterminent à mi-distance d’elles une ligne d’influence. Suivant son orientation apparaît une ligne de force. Or, coïncidence ou pas, la chambre funéraire est situé au centre géométrique de la Grande Pyramide, c’est-à-dire à 46 mètres du sol et à 100 mètres de son sommet. L’ensemble du monument s’étage donc sur 146 mètres plus 35 mètres pour atteindre la chambre souterraine et 15 mètres de profondeur de puits soit : 196 mètres. Le point médian où peut agir cette ligne de force se trouve donc à 98 mètres du sommet, soit à mi-hauteur de la chambre funéraire et à la hauteur du sol de la chambre présumée. D’autre part, si l’on compare le schéma général de la chambre funéraire, complétée de ses chambres de décharge et de ses chevrons, avec la bombe C-30 amplificatrice d’ondes cosmiques du très célèbre Professeur Lakowsky, on s’aperçoit que cet ensemble, par sa forme et par ses caractéristiques nucléaires, ont une même fonction. C’est pourquoi cette chambre à des vertus momifiantes scientifiquement démontrées.
Malgré toutes les études scientifiques, la pyramide du pharaon Khéops reste un mystère pour l’homme du 20e siècle. Les écoles s’affrontent entre les pseudos réalistes qui pensent que tout a été dit, et ceux qui prétendent que la vérité est toujours cachée dans son sein. Aujourd’hui on restaure ce qui se voit et on interdit de chercher plus avant, de crainte peut-être de déflorer ce mystère qui ouvre la voie à tant de spéculations.
Tout contre la pyramide se trouve le musée de la barque solaire. Cette barque à rames longue de 42 mètres fut trouvée entièrement démontée dans une fosse maçonnée, sur le lieu même de sa reconstitution. Une seconde barque, mais à voile cette fois ci, a également été découverte en vis à vis de la première. Compte tenu de l’état de conservation du bois, il sera impossible de l’exhumer.
De chaque côté de la chaussée montante, on peut voir des fosses naviformes, vraisemblablement utilisées pour la construction de navires. Une importante nécropole comportant les trois petites pyramides des reines et une centaine de mastabas de dignitaires royaux se trouvent à l’Est de la pyramide. An coin Sud Est de celle-ci fut découverte il y a peu de temps une descenderie de pyramide, laissant à penser que dans toutes les autres nécropoles il devait y en avoir à cet endroit.
Au pied de la pyramide, derrière le mur qui faisait clôturait le chemin processionnel, du côté oriental, raccordé sur la chaussée montante se trouvait un temple funéraire dont il ne reste que le sol en pierre de basalte noir, tandis que plus bas, à l’autre extrémité de cette chaussée, se situait le temple de la Vallée où avait lieu les cérémonies de momification.
Autour de ce grand complexe funéraire s’articule la nécropole des rois de la IVe dynastie, à l’exception de celle du successeur direct de Khéops, le roi Djédéfré, qui avait choisi le site d’Abou Roach, démontrant ainsi qu’il se désolidarisait de cette filiation ou qu’il n’appartenait pas à cette dynastie..
La pyramide de Khéops sera la seule parfaite de l’histoire égyptienne. Même celle de son fils Khéphren ne fut qu’une pâle copie de son œuvre. Le roi semble t-il, avait eu accès à des connaissances oubliées, s’en était servi pour restaurer le calendrier Sothiaque et l’ancienne religion de ses ancêtres, puis se les étaient appropriés pour l’éternité. Le papyrus de Westcar raconte comment Khéops aurait cherché à retrouver les livres de Thot, puis consacré sa vie et sa fortune pour leurs construire une cache plus efficace.
Si la nécropole de Khephren ressemble à celle de son père, l’infrastructure de sa pyramide est différente et s’apparente à celle de ses successeurs. Ses proportions sont moins précises et ses salles sont toutes souterraines, ce qui fut plus aisé pour le transport des énormes blocs de granit qui composent ses plafonds.
La pyramide se Mykhérinos ne mesure que 60 mètres de hauteur. A partir de son règne, les pyramide ne seront plus en pierre mais en briques de limon séché et ne dépasseront pas cette même hauteur.
Le plateau de Giseh n’est pas le plus grand site funéraire d’Egypte. Avec ses 4000 tombes recensées il vient bien derrière Saqqarah dépassant les 10000 sépultures. Cependant il reste le plus mystérieux. A n’en plus douter, c’est entre la pyramide de Khéops et le Sphinx que se trouve la vérité sur les origines de cette civilisation. Peut-être un jour, au hasard d’une découverte, trouverons nous nous aussi ces livres de Thot qui feront le lien entre l’avant et l’après déluge, et pourquoi pas, nous éclaireront sur les racines de l’humanité.
Pour bâtir ces pyramides, il a fallu une ferveur mystique, la foi de tout un peuple. Ceux qui les ont bâtis méritent non pas votre pitié mais votre respect ému et votre admiration. Ils ont vécu dans une de ces rares époques de certitude où l’homme sait ce qu’il fait, pourquoi il le fait, et où il va.
Parce qu’il croit.
Ici l’homme a cru que la mort était vaincue.
Robert MINGAM
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