Dans les années 1995/97, grâce à la complicité d’un gardien qui m’était redevable, j’ai pu m’introduire dans ce puits.
D’environ 10 mètres sur 8, ses murs étaient parfaitement lisses, son plafond haut d’environ 6 mètres était légèrement en pente vers l’Ouest.
Dans la salle du troisième niveau
Une sorte de terre plein au centre de la salle était entouré sur 3 côtés d’une sorte de canal dont l’eau était très claire.
Intérieur de la salle du troisième niveau et vue sur l'eau qui la ceint
Dans l’angle Nord-Ouest, se trouvait une amorce de galerie qui semblait trop petite pour avoir été un passage menant aux pyramides mais qui pourrait avoir servi d’entrée d’eau. Dans cette salle, comme dans celles des étages supérieurs, il ne fut trouvé aucun signe hiéroglyphique ou ornement. En observant les différentes cavités à l’aide d’un sismographe, j’ai relevé la présence d’un tunnel traversant cette salle d’Est en Ouest. D’autre part, l’eau contenue dans les canaux étant une eau pure et non stagnante, j’ai constaté qu’un léger courant attestait d’une pente en direction du Sphinx. En octobre 1997, une équipe de chercheurs et moi-même nous sommes rendus dans ce puits, et notamment dans cette dernière salle pour vérifier la permanence du phénomène et projeter le dégagement des galeries bouchées par le sable et les pierres tombées lors des derniers séismes.
Mesures prises au centre de la salle au-dessus du sarcophage
Après avoir effectué quelques mesures et pris bon nombre de photographies, nous sommes remontés à la surface pour y confronter nos travaux.
En effectuant des sondages, nous avons découvert un couvercle de sarcophage enterré sous des détritus.
L’observation du courant d’eau traversant la salle, nous avait convaincu de commencer les travaux par le dégagement du canal dans l’angle Sud-Est. Ainsi, si comme nous l’avions suggéré, une galerie existait bien à cet endroit, la salle se viderait d’elle même en direction du Sphinx et du Nil. Il semble que nos instructions aient été mal interprétées car au printemps 1998, suite à la diffusion de nos hypothèses de travail par l’inspecteur nous en ayant permis l’accès, le Dr.Zahi Hawass, à l’époque Sous-secrétaire d'Etat pour les Monuments Giza, a fait dégager ce troisième niveau par une équipe égyptienne, en employant un équipement moderne de pompage pour réduire le niveau d’eau.
Ouvrier au travail dans la salle du troisième niveau
Les ouvriers du Dr Zahi Hawass ont commencé le dégagement par l’angle Nord-Ouest et ont noyée la salle. En effet l’eau ne venait pas de la direction du Nil, mais du désert libyque. Ce tunnel, par où l’eau s’est écoulée dans la chambre souterraine, fut exploré sur une longueur de 6 mètres. Les ouvriers ont constaté que ce tunnel était clos, soit par éboulement soit inachevé, et ont décrété qu’il ne menait nulle part. Il est vrai que les conditions dans lesquelles ces ouvriers travaillaient, de l’eau jusqu’à la taille, ne les incitaient pas à forcer leur talent.
Découverte du dessus du sarcophage après dégagement
Le couvercle du sarcophage enterré au centre de cette salle et couvert par une lame d’eau naturelle peu profonde fut dégagé de ses détritus.
Après pompage de l’eau et travaux de dégagement, il est apparu que ce couvercle couvrait un sarcophage de granit posé sur le sol entouré par les restes de quatre piliers ceinturés par un mur de roches formant un rectangle autour d’une dépression d’environ un mètre de largeur. Autour de ce mur se trouvait un canal rempli d'eau, lui-même entourée par les murs de la chambre.
Dégagement et ouverture du sarcophage
Le sarcophage était construit en forme de " Bir " hiéroglyphique ou " Maison d'Osiris ". Après déplacement du couvercle, le Dr. Zahi Hawass aurait découvert, inscrit dans la terre, le mot hiéroglyphique "pr", signifiant "la maison". On sait que le plateau de Giza a été appelé "pr wsir nb rstaw", ou "la maison d'Osiris, le Lord de Rastaw." Le nom "Rastaw" se réfère aux tunnels souterrains et très probablement, le nom du plateau est en relation avec les tunnels qui mènent à l'intérieur du Puits d’Osiris. La chambre finale qui fut ainsi trouvée était peut être un tombeau symbolique pour le dieu Osiris, le dieu des morts qui protégeait les tunnels souterrains et les tombeaux des rois. C’est pourquoi le Dr Zahi Hawass l’a nommée " le puits d’Osiris ".
Le sarcophage ouvert devant Zahi Hawass
Aux dire des ouvriers qui ont effectués les travaux, ne furent trouvés dans ce sarcophage que de la boue et un doigtier en or. Il va de soi que submergé durant des siècles, aucun corps n’avait pu s’y conserver.
Cependant, des objets trouvés dans ce tunnel, auraient été datés par Zahi Hawass, du Nouvel Empire, soit 1550 avant J.-C..
Membre de mon équipe autour du sarcophage
Compte tenu de la difficulté d’accès et de l’ampleur des travaux, Zahi Hawass a considéré que plus rien ne pouvait être trouvé d’intéressant et a fait suspendre toutes recherches, laissant se remplir la salle à nouveau.
C'est ainsi que disparaissent les vestiges les plus importants, sous la responsabilité du tout nouveau ministre Zahi Hawass.
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