ABYDOS
UN MYSTERE ELUCIDE
Abydos, aujourd’hui médina al madfounah est une petite ville de Haute Egypte située à environ 150 kilomètres au nord-ouest de Louxor (l’ancienne Thèbes). C’est une des plus anciennes villes saintes de l’Egypte pharaonique dont l’origine remonte à la préhistoire, consacrée au culte d’Osiris (qui a remplacé le dieu plus ancien Khentymentyou, le premier des occidentaux, seigneur d’Abydos). Au centre de la ville se trouve le double temple des millions d’années de Séthi 1er, et de son fils Ramsès II.
C’est dans la première salle hypostyle de ce temple achevée par Ramsès II que fut découvert sur un portique placé à 7 mètres du sol, de biens étranges hiéroglyphes présentant à s’y méprendre un hélicoptère, un sous marin, un vaisseau spatial et un planeur.
En égyptologie, ce que l’on voit dans la partie encadrée du tableau ci après s’appelle un palimpseste. Il concerne également le cartouche royal placé en avant et que l’on ne voit pas sur la photo.
Ce palimpseste (1), serait le résultat de la combinaison de deux écritures hiéroglyphiques. La version officielle étant celle-ci : A l’origine, dans ce monument bâti sous Séthi 1er, le nom gravé de ce personnage était inscrit sur les poutres de soutènement du plafond. Son fils Ramsès II, voulant se réapproprier le monument après la mort de son père, aurait fait replâtrer diverses parties de ses salles, notamment dans la première salle hypostyle, où il aurait fait remplacer le nom de Séthi par le sien. Avec le temps, le plâtre se serait décollé faisant apparaître le résultat que tout le monde voit.
Cartouche de Sethi 1er
Cartouche de Ramsès II
Superposition des deux cartouches
Nous avons donc ici des preuves confirmées se recoupant, indiquant sans l'ombre d'un doute que ce bas relief constitue un palimpseste, une réécriture, du pharaon Ramsès II qui a fait substituer son nom à celui de son père Séthi 1er sur cette roche. Ainsi après plus de 1200 ans, les noms d'origine recouverts sont redevenus visibles en superposition avec la titulature du second pharaon.
Ce qu’il fallait démontrer pour lever toutes les absurdités qui ont été écrites sur le sujet.
NOTA :
1)- Le palimpseste (du grec ancien παλίμψηστος / palímpsêstos, « gratté de nouveau ») est un manuscrit écrit sur un parchemin préalablement utilisé, et dont on a fait disparaître les inscriptions pour y écrire de nouveau. Cette méthode fut utilisée au Moyen Âge, surtout entre le VIIe siècle et le XIIe siècle, par des copistes qui, le parchemin coûtant cher, réutilisaient d'anciens manuscrits pour y copier de nouveaux textes. Pour cela, les vieux manuscrits étaient préalablement désencrés ou effacés grâce à de la ponce.
À cause de cette méthode, plusieurs écrits ont été momentanément ou irrémédiablement perdus : textes juridiques tombés en désuétude, mais aussi textes de penseurs grecs pré-chrétiens, ou textes d'écriture gothique. Mais les moines grattaient également des textes d'auteurs chrétiens si bien qu'on doit conclure que le palimpseste était employé pour de banales raisons économiques: le parchemin neuf coutant cher on effaçait les textes qui paraissaient sans intérêt.
On arrive toutefois à retrouver l'ancien texte dans certains palimpsestes grâce aux techniques modernes de restauration de documents (chimie, imagerie aux rayons ultraviolets, rayonnement synchrotron).
Par extension, on parle parfois de palimpseste pour un objet qui se construit par destruction et reconstruction successive, tout en gardant l'historique des traces anciennes.
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